Quatorze juillet
Ils ont défilé ce matin
Les beaux militaires de carrière
Et avec grâce, avec entrain,
En arborant leurs belles bannières.
Tous les ans c’est la même chanson,
L’armée s’exhibe sans pudeur,
Tous les ans, c’est la même chanson,
L’armée étale sa splendeur.
Pourtant qui a pris la Bastille
Ce quatorz’ juillet historique ?
C’est toi, c’est moi, c’est nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Pourtant qui a pris la Bastille
Sans peur, sans frayeur, sans colique ?
C’est toi, c’est moi, c’est nous les filles,
Le tout venant d’la république !
Quelques années après Louis XVI,
Finit ses jours sur le tranchoir
Et c’est encore le peuple qu’on baise,
En lui donnant de faux espoirs.
A chaque fois, c’est le même refrain,
On te chante la révolution,
A chaque fois, c’est le même refrain,
C’est le petit qui l’a dans l’fion.
Pourtant qui a pris la Bastille
Ce quatorz’ juillet historique ?
C’est toi, c’est moi, c’est nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Pourtant qui a pris la Bastille
Sans peur, sans frayeur, sans colique ?
C’est toi, c’est moi, c’est nous les filles,
Le tout venant d’la république !
Revendiquons le poing levé,
De défiler sur l’avenue
Des prés, des champs de l’Elysée,
Avec comme seule arme, nos mains nues.
Et le président d’applaudir,
Le peuple offert à son regard,
Et le président d’applaudir,
Des petites gens, le jour de gloire.
Car nous on a pris la Bastille,
Ce quatorze juillet historique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Car nous on a pris la Bastille,
Sans peur, sans frayeur, sans colique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Garçons coiffeur ou boulangers,
Maçons, menuisiers, charcutiers,
Se déhanchent le cœur légers,
Avec soudeurs et charpentiers.
Les médecins, les infirmières,
Frappent du talon en cadence,
Les sacristains et les fermières
Evoluent avec élégance.
Car nous on a pris la Bastille,
Ce quatorze juillet historique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Car nous on a pris la Bastille,
Sans peur, sans frayeur, sans colique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
C’est la fête à la France d’en bas,
Le drapeau flotte dans le vent,
Mais ton métier, pardon mon gars,
J’n’ai pas cité, c’est emmerdant.
Alors continue la chanson
Et ajoute un joyeux couplet,
Alors continue la chanson,
Te fais pas prier, s’il te plait.
Allons reprendre la Bastille,
Ce quatorze juillet historique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Allons reprendre la Bastille,
Sans peur, sans frayeur, sans colique,
Ensemble, toi et moi, nous les filles,
Le tout venant d’la république.
Ju’âne Pedro