Hôtesse de rêve.
Elle travaille caisse numéro deux,
J’avoue que j’en suis amoureux,
J’aime ses yeux et son sourire,
Son doux parfum que je respire,
Juste le temps d’un bref passage
Et je m’envole sur mon nuage.
Aujourd’hui j’ai touché sa main,
J’ai lu dans son regard coquin
En lui tendant ma carte bleue,
Un brin de désir malicieux
Qui me murmure d’une voix suave,
Y’a pas de prix sur les bett’raves.
Envoyer les nouilles,
La purée moussel’line,
Le jambon, l’andouille,
Les yaourts taill’fine,
La soupe en sachet,
La bière, le coca,
Le poulet tout prêt,
Et le chocolat.
Je flâne souvent dans les allées
De cette immense hyper marché
Tout en veillant que mon hôtesse
Soit bien arrivée à sa caisse
Pour caresser d’un geste précis
Tous les achats de mon caddy.
Et mon cœur bat au rythme fou
De ses doigts qui frappent d’un coup
Sur les touches de l’ordinateur
Une mélodie du bonheur
Qui tourbillonne à mes oreilles,
Chauffant mon âme comme soleil.
Envoyez l’couscous,
La choucroute en boîte,
Les deux pamplemousses,
Quelques aromates,
Une paire de chaussettes,
Deux caleçons verts,
Puis les allumettes
Et le Saint-Nectaire.
Dimanche j’ai rencontré ma belle,
Elégante comme l’hirondelle,
D’un bref battement de paupière,
Elle me salue un rien austère,
Puis elle embrasse avec passion
Un beau brun, quelle désillusion.
Elle travaille caisse numéro trois
J’avoue qu’elle me met en émoi,
J’aime ses yeux et son sourire,
Son doux parfum que je respire
Juste le temps d’un bref passage
Et je m’envole sur mon nuage.
Envoyez mouchoirs
Et larmes séchées,
Amour et déboires
Et coeur desséché,
Espoir, le retour,
Tango langoureux,
Ah l’amour, l’amour,
Vive les amoureux !
Jean-Pierre