Cette fille est particulière,
Elle collectionne les amants,
Jusque là c'est bien ordinaire,
Vive le septième firmament.
Mais avant de quitter ses hommes,
Elle leur offre un joli cadeau,
Un petit souvenir en somme,
Qu'ils soient seigneur ou bien lourdaud.
Elle tricote des bonnets rouges
Pendant ses moments d'insomnie,
Ses jolis doigts s'agitent, se bougent
Afin de balayer l'ennui.
Elle tricote avec frénésie,
Une passion indécrottable,
Pour les ouvriers, les notables,
C'est sa drogue, son extasie.
Qu'ils soient ministre ou charcutier,
En ces moments de grande froidure,
Ils portent la coiffe méritée,
Les habitudes ont la vie dure.
Les calvities sont bien au chaud,
C'est l'avantage d'avoir aimé,
La belle Junon au tricot,
Qui nous fait tous bien fantasmer.
Elle tricote des bonnets rouges
Pendant ses moments d'insomnie,
Ses jolis doigts s'agitent, se bougent
Afin de balayer l'ennui.
Elle tricote avec frénésie,
Une passion indécrottable,
Pour les ouvriers, les notables,
C'est sa drogue, son extasie.
Et les bonnets rouges défilent
Sous la neige d'un hiver féroce,
Ils se croisent souvent dans la ville,
Ces gentils disciples d'Eros.
Ils se saluent d'un franc bonjour,
Etonnés d'être si nombreux
A porter ce bonnet d'amour,
Qui les a rendu tous heureux.
Elle tricote des bonnets rouges
Pendant ses moments d'insomnie,
Ses jolis doigts s'agitent, se bougent
Afin de balayer l'ennui.
Elle tricote avec frénésie,
Une passion indécrottable,
Pour les ouvriers, les notables,
C'est sa drogue, son extasie.
Ju'âne Pedro