J’me couchais tôt le soir,
Bref, j’étais trop heureux,
Savourant ma vieillesse,
Avec délectation,
L’cœur et le foie en liesse,
Mais, oh malédiction !
Car ils sont arrivés,
Une horde hurlante
De jeunes dépravés,
Qui rote pète et chante,
A grand renfort de rires,
Puissants gras et sonores,
Qui m’empêchent de dormir,
Mon Dieu, j’en pleure encore.
Ils boivent toute la nuit,
Et vomissent le matin,
Des boissons hors de prix,
C’est vraiment pas malin,
J’en peux plus d’les entendre,
La dépression me guette,
Je pense plus qu’à me pendre,
Punaise, quelle prise de tête.
Je rêve de leur briser
Leurs portables rutilants,
Et de vandaliser
Leurs beaux appartements,
De vider leurs frigos,
D’pisser sur leurs fauteuils…
Les maudits saligauds,
J’en ai la larme à l’œil !
Ils affichent leur jeunesse
Avec force et écrasent
Les vieux mous de la fesse
A la mine sournoise,
Qui ruminent leurs souv’nirs
Qui s’effacent doucement,
Avant l’dernier soupir
Avant l’enterrement.
Faudra-t-il une guerre
Entre générations
Pour briser ces pervers
Qui salissent la nation ?
Je n’ai pas la réponse,
J’ai l’cerveau dans l’pâté,
Bordel, il faut qu’je pionce,
Du silence par pitié !
J’étais tranquille peinard,
Dans mon petit T2,
J’me couchais tôt le soir,
Bref, j’étais trop heureux,
Savourant ma vieillesse,
Avec délectation,
L’cœur et le foie en liesse,
Mais, oh malédiction !
Mais, oh malédiction !
Mais, oh malédiction !
Mais, oh malédiction !
Hihan !!!!