Chanson policière
J’aime les chansons d’atmosphère,
Avec des mousmées bien sapées,
Des chapeaux et des révolvers,
Whisky à gogo, p’tite pépée.
J’aime les chansons policières,
Pour changer des histoires d’amour,
Avec des mines patibulaires
Qu’on guillotine au petit jour.
Le caissier brutal’ment s’écroule,
Tué par l’homme à la cagoule,
Il avait actionné l’alarme
Afin de prév’nir les gendarmes.
Les truands remplissent leurs sacs
De billets, y’a au moins vingt plaques
Pour aller s’offrir du bon temps
Dans les îles bien évidemment.
Le brave commissaire Défaice,
Malgré son immense sagesse,
Engueule ses collaborateurs,
Il faut arrêter les voleurs.
Contactez vite vos indics,
Soyez précis et méthodiques,
Bordel, je veux des résultats,
Sinon, on s’ra tous chocolat.
La presse s’énerve à la une,
« Les flics sont cons comme la lune »,
Peut-on lire en gras et gros titre,
Et d’ajouter, « Bravo les pitres ».
Le ministre de l’intérieur,
Un cul pincé très peu rieur,
Harcèle notre brave commissaire,
Ah quel métier, ah quelle misère !
Elle tortille du popotin
Tout en surveillant trois crétins
Qui se planquent rue des Coup fourrés,
La police les a repérés.
Des policiers en uniforme,
Avec des pistolets énormes,
Neutralisent le gang des Blaireaux
Et le conduit sous les barreaux.
Le commissaire joue les gros bras,
Il pose devant les caméras,
Bonjour la jolie promotion,
Franch’ment, c’est beau la vocation.
La presse salut le héros,
Et puis Benjamin le bourreau,
Le remercie pour ces clients
Que la veuve impatiente attend.
J’aime les chansons d’atmosphère,
Avec des mousmées bien sapées,
Des chapeaux et des révolvers,
Whisky à gogo, p’tite pépée.
J’aime les chansons policières,
Pour changer des histoires d’amour,
Avec des mines patibulaires
Qu’on guillotine au petit jour.
Ju’âne Pedro