Importun
Tu m'importunes,
Vieil âne sénile,
Retourne au champs !
Tu m'importunes,
Pauvre débile,
Vraiment , t'es chiant !
Sur le chemin des roses,
Flâne le petit chose,
Dans un matin glacé.
Il aime les pirouettes,
Y'en a plein sa brouette,
Follement entassées.
La gravité s'expose,
En tortillant le prose,
C'est si bon de souffrir.
Le cœur a ses tourments,
Aide moi firmament,
C'est si bon de mourir.
Oui l'armée des poètes
Impose la disette
Aux amuseurs chroniques.
Ah vive les courbettes,
Envoie la musiquette,
Le talent, c'est magique.
Autosatisfaction,
Avec génuflexion,
Oui je sais, suis génial.
Pas de remise en cause,
Dans cette apothéose,
Ne pas ternir l'étoile.
Alors pour oublié,
Moi le vieux fou à lier
J'ouvre quelques ouvrages.
Les vrais poètes y squattent,
Franchement, ils m'épatent,
Tout en rire et en rage.
Tu m'importunes,
Vieil âne sénile,
Retourne au champs !
Tu m'importunes,
Pauvre débile,
Vraiment , t'es chiant !
Ju'âne Pedro