Matin d’été
Le petit déjeuner servi
Sur la table en chêne de fête,
Avec son pain noir au carvi,
Ses confitures et ses rillettes.
Des pas résonnent dans l’escalier,
Les estivants baillent sans gêne
Et s’approchent du vaisselier,
Pour cueillir quelques porcelaines.
Le café noir fume dans la pièce,
Les thés s’affichent sur la nappe,
L’hôtesse respire la gentillesse,
Des enfants sages rient sous cape.
Un chien docile attend dehors,
Espérant une vaine caresse,
Un vague projet de labrador,
Avec des yeux tout en vieillesse.
Et puis ce long chemin de terre,
Qu’il faudra suivre trop longtemps,
En laissant les retardataires,
Aux pieds souvent récalcitrants.
Le ciel s’ennuie sans ses nuages,
Les vaches s’entassent sous un chêne,
Cherchant de l’ombre sous son feuillage…
Reviendras-tu l’ année prochaine ?
Ju’âne Pedro