L'attente

L’attente


Tout en tristesse et désespoir,
Il attend les yeux dans le vague
Celle qui se fait tant désirer.


Masquant comme il peut son cafard,
Il tourne en rond, marche en zigzague,
A deux doigts de désespérer.

Assis sur un coin de rocher,
Ses mains désormais inutiles,
Semblent dormir au chaud soleil.


Il n’a pas le cœur à faucher
Les herbes folles et bien futiles
Qui dévorent le pied d’une treille.

Il prie son dieu avec ferveur
De la faire revenir très vite,
De lui offrir cette bonne surprise.


Il promet la main sur le cœur
De s’acheter une conduite
Et de fréquenter les églises.

Il ferme les yeux, se remémore
Quand elle était envahissante
Et qu’il la maudissait parfois.


Maintenant tout est sec et mort,
Une atmosphère très angoissante,
Un désarroi sombre et sournois.

A force de regarder le ciel
Comme s’il le prenait à témoin
Les nues répondent à son désir.


Alors cet acte providentiel
D’un éclair chasse son chagrin,
Et lui redonne son sourire.

Il court puis tourne quasiment nu,
Son corps s’abreuve goulûment,
Merci la récolte est sauvée.


Il n’a plus aucune retenue,
Il remercie le firmament,
La pluie est enfin arrivée.



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