à mon patron
Ah j’en ai écrit des chansons,
Sur tous les sujets à la mode,
Cousues main de bien belle façon
Et assemblées avec méthode.
Un travail quasi titanesque,
Une œuvre forte et gigantesque.
Mais ne me demandez jamais,
D’écrire le moindre p’tit poème
Sur mon patron, oh oui jamais,
Je n’ai pas le goût du blasphème.
Il est certes bien plus facile
De se moquer de Nicolas
Et de sa douce et si gracile,
La princesse adorée Carla.
Un couple à faire rire les mourants
Et les boudeurs récalcitrants.
Mais ne me demandez jamais,
D’écrire le moindre p’tit poème
Sur mon patron, oh oui jamais,
Je n’ai pas le goût du blasphème.
Il est tentant de faire rimer,
Le prestigieux François Fillon,
Avec un vers bien déclamer
Qui se termine par couillon.
Une insolence un peu futile,
Une attitude un rien hostile.
Mais ne me demandez jamais,
D’écrire le moindre p’tit poème
Sur mon patron, oh oui jamais,
Je n’ai pas le goût du blasphème.
Habiller dame Ségolène
En mots lamartiniens cruels,
Avec une plume qui s’ déchaîne,
Glorifiant leur vaine querelle.
Martine et Ségo même combat,
Pour nous plomber l’moral bien bas.
Mais ne me demandez jamais,
D’écrire le moindre p’tit poème
Sur mon patron, oh oui jamais,
Je n’ai pas le goût du blasphème.
Avec un plaisirs sans limite,
J’aime à brocarder le saint père,
Tout en sonnet à l’eau bénite,
Récupérée au presbytère.
De mon passé d’enfant de chœur,
J’ai gardé un peu de rancœur.
Mais ne me demandez jamais,
D’écrire le moindre p’tit poème
Sur mon patron, oh oui jamais,
Je n’ai pas le goût du blasphème.
Bien sur me direz-vous, lecteurs,
A l’instar des braves courtisans,
Je pourrais jouer les flatteurs,
Ecrire des versets reluisants.
Mon patron en s’rait fort content
Et me gard’rait jusqu’à cent ans.
Une bonne idée car désormais
Mes apologétiques poèmes
Sur mon patron doublent ma paie,
C’est bien utile d’être fort en thème !
Ju’âne Pedro Hihan !