Tristesse
Laisse s’installer la tristesse,
Tout doucement sans faire de bruit,
Laisse s’incruster la tristesse,
En couleur sombre comme la nuit.
Les petits pas sur le chemin
Se moquent du bel avenir,
Ne pas penser au lendemain,
Laisse la tristesse venir.
A quoi bon rire,
A quoi bon rire,
En s’esclaffant
Comme des enfants !
A quoi bon rire,
A quoi bon rire,
C’est déplaisant
Et épuisant !
Une piécette pour manger,
Juste un euro c’n’est pas grand-chose,
Mais cessez donc de déranger
Les braves cœurs tristes et moroses.
Les pauvres gens sur le chemin
Se moquent de ces états d’âmes,
Mangeront-ils encore demain,
Les poubelles ce soir sont en flamme.
A quoi bon vivre,
A quoi bon vivre,
En s’esclaffant
Comme des enfants !
A quoi bon vivre,
A quoi bon vivre,
C’est déplaisant
Et épuisant !
L’hiver annonce quelques froidures,
On est si bien le cœur au frais,
Le cul posé sur la bordure
D’une vie soulignée d’un trait.
Les amours se meurent en chemin,
Comme des fins de vie trop douces,
Voici venir le lendemain,
Le printemps montre sa frimousse.
Il faut bien rire,
Il faut bien rire,
En s’esclaffant
Comme des enfants !
Il faut bien rire,
Il faut bien rire,
C’est épuisant,
Mais apaisant !
Laisse s’installer la tristesse,
Tout doucement sans faire de bruit,
Laisse s’incruster la tristesse,
En couleur sombre comme la nuit.
Les petits pas sur le chemin
Se moquent du bel avenir,
Ne pas penser au lendemain,
Laisse la tristesse venir.
Ju’âne Pedro