Aujourd’hui à l’usine, Avec douce Mélusine, On s’offre un slam, Heureux à l’atelier, Avec l’ami Hélier, On respire slam.
Balai en paille de riz, A défaut de guitare, Ripaille de rire balaie Le moindre des cafards. Le ton est ironique, Nique sur tous les tons, Les propos sarcastiques, Des tondeurs de moutons.
Prolétaire fatigué, Au gué de lassitude, Tu te dois de fuguer Dans la slam attitude. Ton cerveau inactif, Vaut certes bien celui Du penseur convulsif, Si con, pense t-on de lui.
Gambade avec les mots, De délire en délire, Aubade pour prolos, Ah délire, sans relire. La rage est à l’usine, Ne lésine pas ta flamme, Maquille les tristes mines, A grand renfort de slam.
Délocalise la mort Qui squatte trop souvent, Dans les jolis décors Des poètes savants. Les mots en vocalises Se moquent de leur sens, Au diable l’analyse, Ils rient, il sonnent et dansent.
Elles crachent leur fureur Les machines jalouses, Des moments de bonheur Qui licencient le blues. Le taylorisme se vexe, O Dieu des temps modernes, Il semble bien perplexe, Cette increvable baderne.
Au lieu d’courber l’échine, Si les prolos s’amusent, En choisissant l’usine Comme icône, comme muse, Les valeurs gémissantes, Vont s’oublier très vite, L’heure va sonner... détente, Dans l’atelier, médite.
Aujourd’hui à l’usine, Avec douce Mélusine, On s’offre un slam, Heureux à l’atelier, Avec l’ami Hélier, On respire slam.
Hihan !!!!!!!!!!!!!
Chut !!!!
Vive l'usine bordel !!!!
Slam et slam encore !!!!!!
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