Il attend en silence debout sur le trottoir,
Son portable à la main, le regard un peu las,
Il attend en silence, il va bientôt pleuvoir,
Son portable est taiseux, c’est la vie et voilà.
Il a l’air con avec ses fleurs,
Des pensées fanées sans parfum,
Il s’offrirait bien quelques pleurs,
Pour arroser l’amour défunt.
Il attend en silence debout sur le trottoir,
Sa pancarte à la main, le regard un peu las,
Il attend en silence quelques pièces trop rares,
Sa pancarte indiffère, c’est la crise et voilà.
Il a l’air con l’homme sans demeure,
Avec ses rêves d’opulence,
Il s’offrirait bien quelques pleurs,
Pour réveiller l’indifférence.
Elle attend en silence debout sur le trottoir,
Son vieux sac à la main, le regard un peu las,
Elle attend en silence la rencontre d’un soir,
Contre un petit billet, c’est la crise et voilà.
Elle a l’air con sans séducteur,
Avec ses amours tarifées,
Elle s’offrirait bien quelques pleurs,
Pour attendrir ces empaffés.
Ju'âne Pedro (16 novembre 2013)