Oups !

Oups !

 

Ah putain de galère,

Pas plus tard que c’matin,

J’ai soudain manqué d’air,

C’est vraiment trop crétin.

 

Me voilà plus vivant,

Comme un truc à jeter,

Je n’lâche même plus de vent,

J’me suis fait éjecter.

 

Pourtant, y’avais des fleurs,

Dans un printemps plaisant,

Pourtant y’avais des cœurs

C’était vraiment grisant.

 

Puis la suite du feuill’ton,

Qui va m’la raconter,

Là-haut, c’est tous des cons,

Z’ont même pas la télé.

 

Pis mon stock de bidoche,

Dans mon congélateur,

Ça m’étonn’rait qu’ma mioche

Le cuise pour son quatre-heures.

 

Pis j’n’ai pas fait l’ménage,

Ni ma lessive de blanc,

Ah franchement j’enrage,

C’est vraiment contrariant.

 

J’n’ai même pas pris ma douche,

Je pue comme un munster,

J’ n’ai pas lavé mes couches,

Quelle merde par Jupiter.

 

Cent ans c’n’est pas si vieux,

J’aurais aimé rester,

Même si l’temps est pluvieux,

Encore quelques années.

 

Mais la vie est coquine,

Elle se joue de nos corps,

Puis nous fait grise mine,

Et allez hop, dehors.

 

Ah putain de galère,

Pas plus tard que c’matin,

J’ai soudain manqué d’air,

C’est vraiment trop crétin.

 

Me voilà plus vivant,

Comme un truc à jeter,

Je n’lâche même plus de vent,

J’me suis fait éjecter.

 

Ju’âne Pedro ,  pouète centenaire 

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