Moi j’aime les minarets Autant que les églises Et tous ces cris d’orfraie Ma laissent froid comme la bise. Les clochers imposants De nos jolis villages Sont bien partout présents Sans pourtant que j’enrage, Moi qui ne crois en rien, Sauf en l’homme bien sûr…
Minaret de rigueur, Halte là messieurs dames, L’identité à l’heure De ces faux psychodrames, Trouver du grain à moudre Pour la sainte polémique, Mettre le feu aux poudres, Fibre patriotique.
Minaret viens chez moi, On te f’ra de la place, Le curé est sympa, Viens donc dans ma paroisse, On échang’ra nos rêves De paix universelle, Nos prières trop brèves De fidèle à fidèle.
Minaret ou clocher, Le Dieu reste le même, Pourquoi se retrancher Derrière nos anathèmes, Car le Barbu se moque De ces petits détails, Les moutons ou les coqs Sont avant tout ses ouailles.
Moi j’aime les minarets Autant que les églises Et tous ces cris d’orfraie Ma laissent froid comme la bise. Un débat salutaire Offert au Dieu Médias, Pour chasser la misère De nos beaux écrans plats, Alors le citoyen En oublie la rupture…
Ju’âne Pedro
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