Et puis voilà les années passent, Mais on s’en moque, on est vivant, Même s’il faudra laisser la place Au petits jeunes, c’est énervant…
Année nouvelle, la belle affaire, Printemps, été, automne, hiver, Année nouvelle et vœux offerts En jolie prose ou bien en vers.
Juste un numéro à changer, Pas de quoi s’exciter enfin … Un réveillon à partager, Et l’on reprend le même chemin.
La vie se découpe en rondelles, Avec rêves et obligations, Comme une grosse mortadelle, Un peu grasse pour la digestion.
Les lumières luisent dans la ville, Le maire a fait un bel effort, Pour certains, c’est un peu futile Et pour d’autres, c’est du réconfort.
Le froid se la joue prédateur De misère sans le moindre toit Et au pied de l’horodateur, Une vie en plein désarroi.
Les pièces tombent quelquefois En échange d’un vague sourire… Ce soir, Champagne et puis foie gras, Même si l’estomac doit souffrir.
Les pétards explosent dans la nuit, Les klaxons crachent leurs décibels Et les visages sont épanouis, Ah demain, la vie sera belle.
Les musiciens sont à la fête, Chansons d’antan et rap s’épousent, Ah la soirée sera parfaite, On s’interdit le moindre blues.
Tout cela pour un numéro, Un petit « un » sage et docile, Qui s’affiche entre les zéros… Saturne livre à domicile.
Et puis voilà les années passent, Mais on s’en moque, on est vivant, Même s’il faudra laisser la place Aux petits jeunes, c’est énervant...
Ju’âne Pedro
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