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Le cholestérol

LE CHOLESTEROL Tripes à la mode de Caen et confit de cochon, Dégoulinant de graisse, oh bon sang que c’est bon ! Et les rillettes maison et pâtés de lapin, A manger sur du pain de bonne heure le matin, Vous enchantent l’estomac qui digère comme un fou, Tous ces morceaux de gras et ses fleurs de saindoux. Les sympas pots au feu, bardés de couche de suif, Les couscous au mouton qui vous caressent le pif, Et les blanquettes de veau avec sauce à la crème, Autant que l’bourguignon, oh morbleu, je les aime ! Sans oublier bien sur, les confits de canard, Que l’on sert forcément avec des pommes au lard. Et les goûteux fromages de nos si belles régions, Sur leur plateau de grès, sublime adoration, Se marient sans vergogne aux frisées aux lardons, Que l’on dévore avec ses sympathiques croûtons Tartinés d’une épaisse, onctueuse couche de beurre, Ou frits à l’huile d’olive qui diffuse sa saveur. Et les choux à la crème du bon St Honoré Que j’avale en me retenant de respirer, Tout en croquant quelques bons chocolats. Oh que c’est bon tout ça ! Oh que c’est bon tout ça ! Allons point de chichi, remettez moi du gras Que j’en tapisse mon insatiable estomac Mais tout c’là c’est fini, il me reste les carottes, Quelques feuilles de laitue, deux ou trois échalotes, En guise de mayonnaise un peu de fromage blanc, Y’a vraiment d’quoi tomber brutal’ment sur le flanc. Tout cela, nom de Zeus, parce qu’une doctoresse Vous impose un régime. Ah la maudite tigresse ! Jean-Pierre :50:

Commentaires

  • titine53

    1 titine53 Le 16/10/2006

    j'ai plu faim,aprés avoir lu tout sa j'ai plutot envie de gerber....beu...beu dsl j'ai une indigestion.........LOL
  • Raphaël Zacharie de Izarra

    2 Raphaël Zacharie de Izarra Le 13/11/2005

    TRISTE COMMEMORATION DE LA GUERRE

    Les morts des conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 n'ont pas héroïquement donné leur vie pour la liberté, ils sont morts parce qu'ils étaient obligés de marcher avec le troupeau, sous peine de passer au peloton d'exécution. Ce fut surtout le cas en 1914. L'héroïsme patriotique est une funeste invention, une macabre farce inventée par les marchands de canons et les gouvernants pour mieux mener à bien leurs grandes parties d'échecs planétaires. Leurs pions étant les petits soldats disciplinés pétris de culture patriotique nécessairement caricaturale et mensongère. Ce qui fut surtout le cas, je le répète, lors de la Première Guerre Mondiale de 1914-1918.

    Ce qui reste en 2005 de cette grande manipulation, ce sont quelques milliers d'imbéciles disciplinés qui se gèlent chaque matin du 11 novembre pour regarder hisser le drapeau tricolore, droits comme des piquets, alors qu'il seraient si bien à rester au chaud dans leur lit.

    Certains clament que parce qu'ils se sont comportés en patriotes, les morts de la 14-18 méritent le respect national... Certes, à condition que le patriotisme soit une valeur estimable. Or que ce que le patriotisme sinon la préférence égoïste pour ses compatriotes dans le meilleur des cas, la haine des étrangers dans le pire des cas ? L'honnête homme est citoyen du monde, non exclusivement citoyen de son pays. Mes frères chinois ne sont pas moins mes frères que mes frères français. Tous unis dans la fraternité, l'égalité, la liberté républicaine ! Mon frère français n'est pas plus égal, ne mérite pas plus la liberté que mon frère esquimau. D'où l'absurdité constitutionnelle du patriotisme. Et de la guerre, puisque par définition toute guerre est un crime contre l'humanité.

    Je remarque que plus le discours patriotique est primaire, acharné et s'adresse à des esprits simples, naïfs, sans défense sur le plan intellectuel, voire à de braves gens sans histoire, à des êtres franchement sots, à des sommités issues de villages isolés (parfois alcooliques), mieux il fonctionne. Plus on monte en visant la "cible intellectuelle", moins il a d'écho. Le patriotisme, c'est le sommet des capacités altruistes du petit français moyen discipliné. Pour un patriote de base, l'humanité s'arrête aux frontières du pays. Hors ces frontières, plus rien ne le concerne, ne le touche, ne l'intéresse.


    Raphaël Zacharie de Izarra
    2, Escalier de la Grande Poterne
    72000 Le Mans
    Tél : 02 43 80 42 98
    raphael.de-izarra@wanadoo.fr
  • Raphaël Zacharie de Izarra

    3 Raphaël Zacharie de Izarra Le 05/09/2005

    Gastéropode,

    L’ardent buisson toujours se consume avec la paille de nos illusions. A Chatou comme sous et sur les toits les plus chers à nos cœurs, partout elle chemine tel un félin. Entre gouttières et rebords de l’âme. Levons les yeux, elle est arrivée à nos lucarnes. Cet après midi en revenant du cimetière du Mans (c’est la première fois que je le visite), une sirène de pompier désaccordée mugissait dans l’air, à la fois comique et funèbre, insupportable et cocasse. Macabre pour tout dire. C’était le chant sans harmonie de l’agonisant qui hurlait dans la ville. Une sirène mal réglée !

    Gastéropode, le grand temps est venu pour causer avec l’E.

    Un malappris a renversé le VASE sur la vieille tombe où gît l’E. Le Temps et l’Eternité. J’ai fauché des vents et récolté des semis, volé des airs et pris des grands chemin de traverse. A l’angle de la rue Auguste Lenoir en direction du bas, une croix indique la flèche du Tout. Ne jamais la suivre, mais la fuir. A peste de vue, la tour blanche est une Babel dans la nue. Chartres rentre, se creuse, s‘immobilise, Chatou sort, s’offre, s’ouvre. Grêles et vents fous modèrent les ardeurs de la marée. Aucune destinée au-delà la ligne.

    Isabelle, n’en parlons plus.

    Un VASE sur la vieille tombe de E. a été durablement changé de place et sa fonction n’est plus la même. Le lieu a été perturbé, la position est autre. Renversé, il occupe un rôle étranger pour lequel il a été initialement destiné. C’est ce VASE renversé qu’il faut retrouver.

    « SAVE » le VASE. Savoir où est le VASE vaste et évasif. Exactement. Ne rien rajouter ni ôter.

    Surtout, ne pas suivre la croix vers le bas.

    Bonne chance.

    Raphaël Zacharie de Izarra
  • Raphaël Zacharie de Izarra

    4 Raphaël Zacharie de Izarra Le 04/07/2005

    - Les tripes-

    C'est l'effervescence chez les Holloy-Dutailly. Un jour de fête pas comme les autres au château : la domestique a préparé une spécialité caennaise pour la famille et les invités.

    Des tripes.

    Attablée autour de la marmite fumante, l'assemblée guindée hume une délectation mêlée d'écoeurement les émanations rances du mets carné qu'on va leur servir. Certaines âmes sensibles sont plus désagréablement surprises que d'autres. Quelques beaux esprits trouvent l'idée originale. Une personnalité plus trempée que les autres semble même se pâmer à la perspective de participer à cet immonde festin.

    Une fois chacun copieusement servi, un par un les convives portent à leur bouche le contenu de leur assiette. Mademoiselle de la Bruyère en grand décolleté a laissé tomber un peu de sauce sur son tétin droit qu'elle essuie consciencieusement à l'aide de son mouchoir de soie. Le duc de la Charmière à ses côtés se bâfre sans façon. La maîtresse de maison, la châtelaine Holloy-Dutailly, félicite la domestique originaire de Caen. Bientôt on n'entend plus que les tintements des couverts d'argent : plus personne ne dit mot. Les dîneurs sont tous occupés à honorer le plat dans un silence quasi religieux. Les portions de tripes disparaissent dans les gosiers fins, désagrégées par les mâchoires de choix, englouties dans les estomacs délicats.

    Le fils du marquis d'Hortancière croise le regard espiègle de Mademoiselle de la Bruyère, toute gorge déployée comme nous venons de le voir plus haut. Entre deux bouchées de tripes, une muette idylle se noue. Les deux jeunes gens ne se quittent plus du regard. Le vin blanc commence à couler, la marmite de tripes se vide peu à peu. Au bout de la table, on intrigue plus férocement : Monsieur de la Verroy-Castilly s'est mis en tête de séduire la baronne d'Estelle, une riche veuve qui ferait son affaire, dans tous les sens du terme. Encore une assiette de tripes pour se donner de l'entrain, et Monsieur de la Verroy-Castilly accède à la fortune de la veuve par mariage interposé.

    Une dame de toute noblesse disserte à présent sur la forme et l'aspect des tripes qu'elle pique ostensiblement de sa fourchette. Elle trouve que ces formes géométriques de viscères de porc sont répugnants à voir. La conversation est enfin engagée entre les mangeurs : chacun y va de son commentaire. Le fils du marquis d'Hortancière à l'adresse de Mademoiselle de la Bruyère se hasarde à des considérations très élevées au sujet des tripes, ce qui a pour effet de faire sourire la pucelle. Le duc de la Charmière trouve le plat à sa convenance, très banalement. Il a la réputation d'avoir peu de conversation, il est vrai. Les jumelles d'Artacia, minces mais laides, déclarent qu'elles ne reprendront pas une nouvelle assiette de tripes, une spécialité fort mauvaise pour la ligne selon elles. Le duc de la Charmière en profite pour leur proposer ses services ogresques. Le pauvre duc a toujours manqué de classe... Chacun a repris des tripes, cependant il en reste encore. Avec toutes les grâces du monde la châtelaine Holloy-Dutailly décrète que la marmite doit être vidée jusqu'à la dernière tripe. Aussi invite-t-elle tout le monde à se resservir, sauf les jumelles qui viennent d'émettre quelque réticence à ce propos.

    Ainsi s'achève le repas chez les Holloy-Dutailly.

    A la sortie de table, le fils du marquis d'Hortancière a trouvé l'amour en la personne de Mademoiselle de la Bruyère. Monsieur de la Verroy-Castilly quant à lui s'en est reparti au bras de la veuve d'Estelle. Le duc de la Charmière a fait une sieste digestive la panse bien pleine à l'ombre d'un saule chez la châtelaine chez qui il s'est attardé jusque tard le soir. Les jumelles d'Artacia n'ont point embelli leur physionomie ingrate mais ont gardé intacte leur ligne. Enfin les autres hôtes de marque dont nous ne citerons pas les noms pour ne pas lasser le lecteur sont tous repartis en baisant respectueusement la main de la châtelaine Holloy-Dutailly.

    Ce texte que vous venez de lire chers lecteurs est le dernier écho de cette culinaire aventure qui s'est passée au château des Holloy-Dutailly dans les premières années du vingtième siècle, il y a cent ans.

    L'affaire des tripes venait de commencer. Elle devait durer un siècle.

    Raphaël Zacharie de Izarra
  • Christine

    5 Christine Le 30/05/2005

    Je te remercie(colère),je viens de prendre au moins deux kilos rien qu'à te lire!!!! Mais,ce fut un plaisir(sourire).
  • Maggy

    6 Maggy Le 22/05/2005

    Cela me fait songer que j'aurais bien besoin d'un régime...
  • pihem

    7 pihem Le 10/04/2005

    bon appétit Do.pour rire bien sur.....

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