L'automne

L’automne L’automne a revêtu D’un très riche habit d’or Les arbres de l’avenue. Alors tous les poètes S’extasient et pérorent En prose un rien désuète. Voici venu le temps de sinistre grisaille, Le soleil estival est parti en vacances, Il est bien loin le temps des joyeuses ripailles Autour d’un barbecue tout en incandescence. Les fleurs d’été s’effacent, effrayées par le froid, Afin de faire la place aux funèbres chrysanthèmes, Même si quelques arbustes ont leurs feuilles qui rougeoient, On se surprend d’avoir des envies de carême. Au pied d’un trop vieil arbre malingre et souffreteux Pourrit un tas de pommes que personne ne convoite, L’humidité incite des champignons douteux A piéger le cueilleur que leurs couleurs appâtent. Les maisons neuves se parent de larges traînées ocre, Le sol spongieux et gras alourdit les chaussures, Les tâches brunes des tomates rendent la récolte médiocre, Partout ce n’est que pourriture et moisissure. Les capuches se relèvent et les cols se remontent, Les regards sont baissés et les dos sont voûtés, La pluie est pénétrante et les ombres l’affrontent En regrettant déjà la douceur de l’été. Il est bien loin le temps des longues conversations, Le soir quand le soleil tardait à se coucher, Les ombres rentrent au logis sans une hésitation, La chaleur du foyer semble les allécher. Et l’automne diffuse un sentiment de tristesse, Un profond vague à l’âme, une lourde mélancolie Que le printemps prochain et son lot de promesses Estomperont peut-être avec les éclaircies. Mais l’automne n’a même plus son très riche habit d’or, Les arbres de l’avenue perdent vite leurs dernières feuilles Et la nature s’endort, de l’hiver, sommes au seuil. Jean-Pierre

Commentaires

  • orlande

    1 orlande Le 22/09/2005

    ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
  • Christine

    2 Christine Le 05/06/2005

    Tu es un poète

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