L’aîné

L’aîné

Tu es l’aîné de la famille,
Notre grand frère fort et puissant, 
Tu es l’aîné de la famille...
Déjà trente ans, déjà trente ans...

Le rire au corps, la larme au cœur,
Et les souvenirs se bousculent,
De ton passé d’enfant de chœur
A ce terrible crépuscule.

Avec ta barbe, tes longs cheveux,
On te surnommes partout le Christ,
Tu parais rieur et heureux,
Mais à l’intérieur, c’est bien triste.

Le mal de vivre, cette gangrène,
Qui te fait détester l’usine,
Malgré ta force herculéenne,
Inexorablement te mine.

Et l’alcool te sert de béquille
Pour affronter le temps qui passe,
Et l’alcool forcément maquille
Cette déprime qui te pourchasse.

Ce jour là, tu n’étais que rire,
Le lendemain, tu n’étais plus,
Dans l’eau sombre, le choix de mourir ?
Je ne sais pas, je ne sais plus...

Tu es l’aîné de la famille,
Notre grand frère fort et puissant, 
Tu es l’aîné de la famille...
Déjà trente ans, déjà trente ans...

Jean-Pierre

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